La notion de Jardin en mouvement résulte d'un constat issu d'une pratique de jardinage.
Cette pratique consiste à faire avec et non contre les êtres vivants présents sur le site, qu'il s'agisse de plantes, d'animaux, de champignons ou de micro-organismes. Cette pratique accompagne, protège et parfois enrichit la biodiversité.
Le principe général du « faire avec » les énergies en place suppose que l'on prend en compte la diversité comportementale des êtres présents au jardin. Dans le monde végétal le nombre d'espèces à cycles courts (annuelles, bisannuelles) est très élevé. Ces espèces n'ont pas d'autre moyen de survie que la semence, elles ne disposent d'aucun système végétatif leur permettant de se régénérer. Il est rare que les semences se dispersent exactement au pied de la plante mère, elles ont tendance à se déplacer dans l'espace du jardin, portées par le vent et les animaux. D'une année à l'autre elles apparaissent en des lieux différents.
Si l'on veut conserver cette diversité d'espèces vagabondes on doit accepter le changement des formes du jardin dues aux déplacement physiques de ces végétaux d'une année à l'autre. Le terme de jardin en mouvement vient du changement de composition du jardin dans l'espace induisant des changements de pratiques de cheminement et d'entretien du terrain par le seul respect du déplacement physique des espèces.